blacknews.fr

Qui est #TamikaMallory, l’activiste dont le discours sur #GeorgeFloyd a secoué le web ?

Ecouter
Getting your Trinity Audio player ready...

Par Elia Hoimian

Activiste désignée par le Time parmi ses 100 personnalités en 2017 suite à sa participation en tant que co-organisatrice de la « Marche des femmes », Tamika Danielle Mallory, mère célibataire dont le compagnon a été tué par balles, lutte pour le contrôle des armes, et fait partie du Black Lives Matter Movement. Tamika, son discours et son histoire en quelques dates.

Tamika Danielle Mallory naît le 4 septembre 1980 à Harlem puis grandit dans le Bronx à partir de 14 ans. Issue de parents militants pour les droits civiques, elle tire son inspiration et sa vocation de leur enfafement au sein du Réseau d’Action National (NAN) du Révérend Al Sharpton dont ils sont des membres fondateurs.

En 2001, elle fait l’une des expériences la plus douloureuse de sa vie et qui participera ou la confortera dans son combat : le père de son fils Tariq, Jason Ryans, son compagnon, est assassiné, par balles.

En 2011, elle devient la plus jeune directrice exécutive de NAN. En 2013, après 14 ans de militantisme à NAN, elle suit ses propres objectifs tout en continuant à participer aux activités de l’association.

En 2014, elle fait partie du comité du maire de de New York, Bill de Blasio où elle contribue à la création du programme officiel de prévention de la violence et la mise en place du « Mois de sensibilisation à la violence armée ».

Fondatrice de Mallory Consulting, une entreprise de planification stratégique et de gestion d’événements à New York,  elle est également membre du conseil d’administration de Gathering for Justice, une organisation qui lutte contre les politiques d’incarcération massive des enfants.

En 2017, la mère célibataire Tamika, organise avec Bob Bland et Carmen Perez, à Washington, la « Marche des femmes de 2017 », inspirée par l’élection de Donald Trump, pour protester contre la réforme de l’immigration, des soins de santé, et surtout  la justice et l’égalité raciale. Qualifié par The Independent  « la plus grande manifestation d’une journée de l’histoire des États-Unis », cette marche qui aurait totalisé 5 millions de participants à travers le monde leur a valu d’être reconnues par le Times parmi les 100 personnalités de l’année.

« Je voulais m’assurer que la voix des femmes noires soit soutenue, élevée, et que nos problèmes soient traités, mais cela ne peut se faire sans que nous prenions place à la table »

Après l’élection de trump, l’idée de la marche est née de l’esprit de deux femmes, Teresa Shook à Hawaï et Bob Bland, une mère de New York qui ont lancé des pages facebook. Devant l’engouement suscité, elles fusionnent les deux évènements et dans le désir d’associer toutes les femmes de tous horizons dont des femmes de couleur, elles font appel à Mallory, Perez et Sarsour. Mallory explique qu’elle a assumé cette responsabilité parce qu’elle « voulait s’assurer que la voix des femmes noires soit soutenue, élevée, et que nos problèmes soient traités, mais cela ne peut se faire sans que nous prenions place à la table »

En 2018, une polémique éclate quand Mallory critique Starbuks pour l’inclusion de l’ADL (Anti-Defamation League), une organisation contre l’anti-sémitisme, dans un panel de formation sur les préjugés raciaux, après l’arrestation de deux Noirs dans un magasin de Philadelphie. Dans un tweet, elle accuse l’ADL d’ « attaquer les personnes noires et brunes et d’envoyer la police américaine en Israël pour apprendre ses pratiques militaires. » ce qui contraint Starbucks a retirer l’ADL de sa formation.

Elle est la cible de critique parce qu’elle a participé le 25 février 2018 à la Saviour’s Day (jour du sauveur) décrétée par Elijah Muhammad  en commémoration à la naissance du fondateur de la Nation de l’Islam, Wallace Fard Muhammad, officiellement, le 26 février 1877. Et pour avoir twitter  des commentaires positifs de l’évènement.

Critiquée pour sa relation avec le leader de la Nation de l’Islam Louis Farrakhan et son soutien à Assata Shakur, ancien membre de l’Armée de libération noire (BLA), cible du programme COINTELPRO (programme de contre-espionnage) du FBI contre les militants du mouvement Black Power, a été condamné pour le meurtre au premier degré du soldat Werner Foerster lors d’une fusillade dans le New Jersey en 1973.

2019. Suite aussi à des allégations d’antisémitisme, et parce qu’elle refuse de revenir sur certaines déclarations faites, elle quitte la direction de la Marche des femmes.

1 Comment

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Start typing and press Enter to search

Abonnez-vous à notre Newsletter !

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir les dernières nouvelles et mises à jour de notre équipe.

Votre inscription a bien été enregistrée ! Merci