Theo Crocker, le « jeune Miles » rend hommage aux styles afro-américains sur “Blk2Life II A future Past”
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Par Léonard Silva.
Theo Crocker, le trompettiste, multi-instrumentiste, jeune maestro et producteur, nominé dans la catégorie « meilleur album instrumental contemporain » aux Grammy Awards 2019 pour son précédent album, fait son retour. Avec l’opus « BLK2LIFE II A FUTURE PAST », « The Young Miles/le nouveau Miles » selon Wyclef Jean, co-fondateur des Fugees, qui l’accompagne sur le titre « State Of The Union 444 » – signe la suite de ’’Star People Nation’’ avec une production qui revisite les multiples expressions de la musique afro-américaine des cinquante dernières années. Avec la collaboration d’une brochette variée d’invités parmi lesquels le saxophoniste vétéran du jazz Gary Bartz, la jeune et talentueuse Malaya, Iman Omari, pur produit du beatmaking et Ari Lenox, la sensation R&B 2019. Nous l’avons rencontré lors de son séjour à Paris qu’il retrouvera du 2 au 4 novembre, au Duc des Lombards.
Un hommage aux expressions musicales afro-américaines
Ce nouvel album de Theo Croker est une fusion de jazz et soul classiques, R & B, Nu Soul, électro-soul et hip-hop soutenu par une brochette d’invités talentueux parmi lesquels Iman Omari, Kassa Overall, Charlotte dos Santos, Ari Lennox, Malaya, ainsi que le saxophoniste vétéran du jazz Gary Bartz (créateur du séminal « Music Is My Sanctuary ») et Wyclef Jean, co-fondateur des Fugees, devenu aujourd’hui une sorte de « senior statesman » du rap.
Plus sobre sur le plan de l’orchestration, privilégiant la mélodie à l’improvisation, Blk2Life II A future Past est un compromis entre une approche non-orthodoxe du jazz et les frontières d’une pop libre, qui se nourrit culturellement de ce qui se produit de mieux dans la musique populaire d’aujourd’hui. « Lucid Dream » (feat. Charlotte dos Santos), « Where Will You Go » (feat. Kassa Overall) ainsi que « A Future Past » sont autant de titres qui témoignent de l’ouverture tous azimuts et une introspection aux différents styles qui ont fait la force de la musique afro-américaine.
Avant sa tournée européenne de cet automne, avec un passage au Duc des Lombards à Paris, les 2, 3 et 4 novembre, Black News a rencontré Theo Croker pour une conversation autour de Blk2Life II A future Past.
Black News : Bienvenue à Paris, Theo ! Comment avez-vous vécu toute cette période de pandémie sans pouvoir voyager, monter sur scène ou pouvoir vous exprimer devant un public ?
Theo Croker : Oh Man, ca a été terrible ! La France et Paris en particulier, m’ont beaucoup manqué. La période de confinement m’a fait comprendre combien j’aimais votre pays. J’ai été très heureux d’avoir pu passer ici quelques semaines. Sa gastronomie, sa culture, son mode de vie décontracté, comparé à mon style de vie américain, tout cela m’a manqué.
J’ai aussi senti le manque de cette admiration que vous avez vis-à-vis des arts, ainsi que l’amour que les gens ici portent à l’art en général, qui se retrouve dans tous les aspects de la vie, de la gastronomie à l’architecture, les conversations, le vin, en somme tout cela m’a beaucoup manqué. Aussi les belles femmes, tous les gens superbes que je connais ici.
BN : Donc vous aviez une folle envie de revenir à Paris ?
Theo Crocker : Tout à fait, j’étais aussi anxieux d’y revenir… Et je suis heureux que la France m’accueille à nouveau (Rires).
BN : BLK2LIFE II A FUTURE Past est la suite à STAR PEOPLE NATION. Vous avez opté cette fois pour une production plus organique. Ce nouvel album est aussi un savant mélange de sonorités du présent et d’un passé récent. Avez-vous voulu retracer plusieurs facettes de la musique afro-américaine des trente dernières années, voire plus ?
Theo Croker : Oui ! En réalité, il s’agit d’un album plus organique. La musique m’est venue naturellement… J’étais en Floride pendant le confinement. C’était un choix personnel. J’en ai profité pour faire un travail sur moi-même en tant qu’être humain, devenir une meilleure personne, faire face à mes propres insécurités… et quand j’ai passé cette phase-là, je me suis dit. « Eh bien, maintenant je suis prêt, inspiré pour commencer à travailler sur un nouvel album ».
« A tous les collaborateurs de cet album, je racontais oralement à chaque fois une histoire à partir de laquelle ils s’inspiraient pour écrire les textes. Je leur fredonnais ce que j’avais à l’esprit pour les inspirer et je les accompagnais in vivo dans l’écriture, comme un réalisateur qui dirige ses acteurs pendant un tournage. Je voulais en quelque sorte que chaque texte fasse partie d’un fil conducteur qui raconterait à la fin la vie d’un héros. »
BN : Etait-ce une intention de recréer un pot-pourri de R&B, Nu Soul, hip-hop, Nu Jazz et d’autres qui ont marqué de leur empreinte les musiques africaines-américaines des dernières décennies, et de vous affranchir du poids de l’électronique avec ses riffs, gimmicks répétitifs, devenu à l’heure actuelle la marque de fabrique des productions ?
Theo Croker : Ce que j’ai voulu faire, c’est défier les genres et créer une musique sur laquelle on ne pourrait pas coller d’étiquette. Une musique sur laquelle les gens seraient obligés de débattre et d’argumenter. Je dirais qu’il ne s’agit pas de hip-hop, jazz ou d’un quelconque autre genre. Pour moi il s’agit tout simplement de Black Music. Pour illustrer le point de vue des autres, j’ai voulu prouver sur ce nouvel album que j’étais capable à la fois d’être inclusif et d’honorer l’esprit de mes aînés et ancêtres qui ont créé cette musique.
BN : Au départ, vous êtes-vous basé sur un concept, notamment pour les thèmes ?
Theo Croker : Mon concept de base était guidé par le fait que la mélodie serait le fil conducteur de cet album. Que la mélodie et les paroles devaient raconter une histoire, que de chanson en chanson, je finirais par construire une grande histoire, comme dans un film.
C’est cette inspiration qui m’a guidé. Donc à tous les collaborateurs de cet album, je racontais oralement à chaque fois une histoire à partir de laquelle ils s’inspiraient pour écrire les textes. Je savais à l’avance ce que je voulais, par conséquent je leur disais, « – je veux que ce texte représente telle ou telle histoire ». Je leur fredonnais ce que j’avais à l’esprit pour les inspirer et je les accompagnais in vivo dans l’écriture, comme un réalisateur qui dirige ses acteurs pendant un tournage. Je voulais en quelque sorte que chaque texte fasse partie d’un fil conducteur qui raconterait à la fin la vie d’un héros.
BN : Avec des gens aussi divers qui ont participé à cet album, a-t-il été difficile d’achever un tel parcours ?
Theo Croker : Je ne saurais vous répondre. En fait, je ne dirais pas que cela a été difficile, mais c’était un vrai défi. Tout s’est bien passé avec tout le monde et je suis heureux de l’avoir fait. Chacun a eu le sentiment d’être à sa place. Je voulais que chaque artiste soit véritablement un acteur effectif à son élaboration. Donc, bien avant que je sache si chacun était capable de le faire ou pas, j’avais commencé à travailler sur ce que je voulais qu’ils fassent.
BN : Sur BLK2LIFE II A FUTURE PAST, vous avez collaboré avec des musiciens de générations différentes, des jeunes et des vétérans, qui incarnent le corps des musiques afro-américaines, entre autres Gary ‘’Music is my Sanctuary’’ Bartz. Pourquoi avez-vous invité Gary Bartz ?
Theo Croker : Gary Bartz a toujours été un mentor pour moi et il continue de l’être. Je suis constamment en contact avec lui et j’ai toujours été influencé et inspiré par lui. J’ai été son élève à l’université et il est quelqu’un avec qui je peux parler de ma carrière, de ma vie artistique, de plein de choses, donc cette fois-ci, le temps nous a permis de nous réunir, puisque tous les deux nous étions libres, au vu de nos emplois du temps fous. D’autre part, Il voulait aussi participer à l’album. Je lui ai dit combien il était important pour moi sur le plan de la créativité, et qu’il fallait qu’on crée de la musique ensemble. Alors il m’a dit pourquoi est-ce qu’on ne saisit pas cette occasion, maintenant ? Je me alors suis déplacé à San Francisco et nous avons enregistré ensemble le morceau « Anthem ».
BN : Outre Gary Bartz, vous avez invité toute une brochette d’artistes de différentes générations, à savoir, Charlotte dos Santos, Ari Lennox, Iman Omari, Kassa Overall, Malaya, Wyclef Jean… Étiez-vous à la recherche de sonorités vraiment différentes ? Comment était-ce, de travailler avec des générations différentes ?
Theo Croker : Je suis inspiré par la musique de tous ces artistes et vice-versa. Les musiques d’Iman Omari, Kassa Overall, Wyclef Jean, Charlotte dos Santos, Ari Lennox, m’inspirent depuis des années. Par conséquent, lorsque j’ai pensé à travailler avec eux, je me suis posé tout de suite la question : qu’est-ce-que je voudrais qu’ils fassent ? Dans quelles circonstances ai-je envie de collaborer avec ces musiciens(nes)-là ? Des questions qu’en temps normal eux-mêmes ne se posent pas.
BN : Tous vos invités incarnent-ils d’une manière ou d’une autre toutes les époques de ce qui a été fait en matière de musique afro-américaine ?
Theo Croker : Je pense que tous ces musiciens, qui ont collaboré avec moi sur ce nouvel opus, ont une approche très inclusive sur la musique noire américaine et ils l’intègrent dans ce qu’ils font. Chacun a une spécificité, ou cherche à l’avoir dans un sens ou dans l’autre. Tous sont inclusifs, en ce qui concerne les traditions et les origines de cette musique. Et cela est très important pour moi.
En fait, tous les invités me connaissaient déjà personnellement, ainsi que ma musique, y compris Wyclef Jean. Je ne savais pas que Wyclef s’intéressait à ma musique. Il m’influence depuis l’âge de onze ans. Je lui ai dit, laisse-moi écrire quelque chose où je puisse t’inclure. Un morceau spécifique pour toi. Wyclef m’a répondu « Yes ! ‘Young Miles’ (Une référence à Miles Davis). Et notre rencontre a donné un rap très stylé.
BN : Vous faites aussi un clin d’œil à l’Afrique sur le plan rythmique. Une fois de plus vous revenez sur les traces d’une Afrique qui nous renvoie aux racines brutes du rythme. Est-il important pour vous de mettre en avant la matrice africaine ?
Theo Croker : Pour moi, il est important que cette démarche-là y soit incluse, par le biais d’une référence à ces ancêtres. Je pense qu’à chaque fois qu’un art se base sur l’exclusion, il devient une œuvre qui ne parlera pas aux gens, il desservira très probablement aussi l’artiste lui-même et finira par ne pas résister à l’épreuve du temps. Car il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Si vous n’avez pas compris ce qu’il s’est passé jusqu’à présent, comment allez-vous forger votre message ? Vous avez besoin de recourir à la matière qui a été créée autrefois. Si vous ne la connaissez pas, comment arriverez-vous à donner corps à votre propre message ?
« C’est très à la mode de dire que la vie des noirs compte, de s’afficher avec le mouvement, mais lorsqu’il s’agit de passer aux actes pour redresser la balance, indépendamment de la couleur de peau, il n’y a personne. En réalité, les gens préfèrent en rester à leur indignation via le téléphone portable… »
BN : La musique que vous faites est devenue universelle alos qu’elle est encore, culturellement, cantonnée à la musique noire. Face à cette universalité acquise et reconnue, peut-on encore justifier cette appellation-là ?
Theo Croker : Je pense tout d’abord qu’il est important de reconnaître qu’il s’agit de musique noire (black music), afin que la narration reste fidèle à ses propres origines. Si on ne le rappelle pas, qu’on ne le revendique pas et qu’on ne demande pas que notre musique soit reconnue, ce que d’ailleurs le font les historiens, ils continueront de réécrire l’histoire et un jour ils pourront bien dire que Charlie Parker était blanc… Miles Davis deviendra finalement blanc. Et tous les musiciens blancs, qui ont fait partie d’un pan considérable de l’histoire de la musique noire, seront les seuls reconnus, en devenant les figures historiques, et par ce truchement, nous perdrons nos racines. Et tout peuple qui oublie ses origines finit par disparaître.
BN : Avez-vous le sentiment qu’aujourd’hui les nouvelles générations de musiciens Afro-Américains ont conscience de leurs racines, et que l’origine de leur musique est toujours importante ?
Theo Croker : Je ne saurais le dire. Bien sûr, Il y aura toujours un segment important de musiciens noirs qui n’ont pas conscience des racines de cette musique, qui ne connaissent pas l’histoire et qui se soucient peu de tout cela. Mais il y a aussi tout une bonne partie de musiciens qui continuent de cultiver leur histoire. Ce que je peux vous dire, c’est que tous ceux qui s’intéressent aux racines de leur musique sont naturellement plus prolifiques sur le plan artistique. Bien sûr, ils ne le sont pas tout de suite, artistiquement parlant ou sur le plan financier. Mais en tout cas, ils seront les musiciens dont la créativité forgera un héritage pour toujours.
BN : Vous appartenez à une génération qui a grandi avec le rap et le Neo Soul notamment. A un moment, le rap est devenu la voix de la conscience sociale. Quelle perception avez-vous de la musique africaine-américaine actuelle ?
Theo Croker : Je pense que tout ce qui est créé par le peuple noir s’est commercialisé à un point tel qu’il cesse de servir ce même peuple. Je ne sais pas pourquoi et je ne veux pas entrer dans ces considération (rires). Car, je ne suis pas un économiste ni un historien, mais ce que je sais, qui est un fait, une vérité : lorsque que le Noir crée quelque chose de puissant, de spirituellement exaltant, de la musique par exemple, quelque chose qui, à priori, est censé lui bénéficier, aider à sa survie, au développement de sa communauté, une fois que ça se répand dans le monde entier et prend une dimension importante, elle s’édulcore, s’affaiblit et finit par se faire absorber par la pop culture.
BN : Si on compare les années 60, 70 et 80, croyez-vous que la musique noire ait cessé d’être un vecteur des griefs de la communauté ? On a constaté qu’il a fallu l’émergence d’un Black Lives Matter pour qu’on parle à nouveau des revendications afro-américaines. La nouvelle génération de musiciens n’aborde plus ces questions sociétales.
Theo Croker : C’est très à la mode de dire que la vie des Noir.e.s compte, de s’afficher avec le mouvement, mais lorsqu’il s’agit de passer aux actes pour redresser la balance, il n’y a personne ! En réalité, les gens préfèrent en rester à leur indignation via le téléphone portable, à regarder les news… Je pense que quelle que ce soit la communauté qui a ce genre d’attitude, tous, en tant qu’humains, on finira par perdre.
BN : On ne parle plus beaucoup de la musique rock. Le main Stream aujourd’hui est en quelque sorte la musique que vous faites (Theo Croker rappelle au passage, avec des rires, que le rock n’est plus populaire, mais que l’héritage des Howlin’ Wolf, Bob Diddley, Little Richard et autres Screaming Jay Hawkins est bel et bien présent). Pensez- vous qu’il revient à votre génération la tâche d’être le porte-drapeau de cette nouvelle musique ?
Theo Croker : Je crois qu’il est de la responsabilité de tous ceux qui en bénéficient ou sont partie prenante de la scène musicale d’aujourd’hui, en particulier au sein de la musique noire, de ne pas se voir comme le début ou la fin de cette merveilleuse forme d’art, mais d’en être plutôt un bon messager. Lorsque je donne des cours ou des master-classes à des jeunes musiciens, je prends le soin de parler de musiciens que la plupart de ces jeunes-là ne connaissent pas. J’essaie de leur faire découvrir Sonny Rollins, Coleman Hawkins, Roy Eldridge, Roy Hargrove, etc. Il est important de le faire. C’est notre responsabilité de faire en sorte que les jeunes musiciens se souviennent de leurs prédécesseurs.
« Je rappelle que sans Screaming Jay Hawkins, les Rolling Stones n’auraient pas existé. Il n’y aurait pas de Beatles sans Bo Diddley. Pas d’Elvis Presley sans James Brown. Donc, espérer remporter des prix de la part de gens qui vous imitent et vous copient, il n’y a aucune raison qui le justifie. »
BN : Pourrait-on dire aussi que votre nouvel album rend hommage à la communauté ?
Theo Croker : Tout à fait ! C’est bien de cela qu’il s’agit. Car c’est la communauté au sein de laquelle j’ai grandi, celle qui m’a protégé, m’a éclairé, m’a éduqué. Je continue de croire à une musique au service de la communauté.
BN : En tant que musicien, comment vous positionnez-vous, même si on vous connait surtout par le prisme du jazz ?
Theo Croker : je suis tout d’abord un être humain, avant d’être un artiste. Et le fait que le monde me regarde en tant que musicien noir, je serai toujours contraint de travailler plus dur, prouver sans cesse ma valeur, être mille fois meilleur pour avoir la moindre opportunité. Cela se passe aujourd’hui et sera très probablement toujours le cas. Mais j’accepte le défi. En tant que musiciens noirs, nous sommes obligés de travailler plus, de pratiquer plus, d’apprendre beaucoup plus. Une fois arrivé au sommet de ton art, quelqu’un d’autre viendra te copier et c’est lui qui sera reconnu.
BN : Récemment Ramsey Lewis, au cours d’une interview, a mis en exergue le fait que de nos jours, malgré l’existence de jeunes musiciens de jazz talentueux, les prix dans le genre continuent d’être décernés majoritairement aux anciens musiciens. Selon vous, quelles sont les raisons qui poussent les organisations chargées de l’attribution de ces prix à privilégier les vétérans au détriment des jeunes ?
Theo Croker : C’est une très bonne question. Je pense que vous vouliez peut-être dire pourquoi est-ce que Eminem a remporté des prix du rap aux Grammys et pas Jay Cole ou Kendrick Lamar (rires) ? Au départ, déjà, les prix sont une façon de marginaliser les artistes noirs. Car lorsque vous décernez un prix à quelqu’un qui n’est pas si bon qu’un artiste noir, quelle que ce soit la catégorie, grosso modo vous dites que celui qui a remporté le prix est meilleur que les gens à l’origine de la musique. Par conséquent, je pense qu’on ne reconnaît pas assez ce que nous, artistes africains-américains, faisons, mais en même temps, je crois qu’il est important de ne pas chercher à avoir la reconnaissance de ceux qui vous copient pour ensuite vous marginaliser.
Je rappelle que sans Screaming Jay Hawkins, les Rolling Stones n’auraient pas existé. Il n’y aurait pas de The Beatles sans Bo Diddley. Pas d’Elvis Presley sans James Brown. Donc, espérer remporter des prix de la part de gens qui vous imitent et vous copient…
Avant de conclure, je voulais seulement dire que ce nouvel album est celui dont je suis vraiment fier, j’ai aimé tous les morceaux.
NB : Theo Croker sera en concert les 2, 3 et 4 novembre prochain au Duc des Lombards à Paris, pour la présentation de son nouvel album ‘’BLK2LIFE II A FUTURE PAST’’.