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Morts du Rev. C.T. Vivian et de John Lewis, deux compagnons de lutte du Dr King

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La Rédaction

 

Deux icônes du combat pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King sont décédées. Deux des 13 Freedom Riders, la coalition d’activistes qui a défié le ségrégation à travers les frontières des Etats du sud. Selon le New York Times, Lewis aurait été arrêté 40 fois entre 1960 et 1965. Tous deux avaient participé à la grande marche dénommée « Bloody Sunday » (dimanche de sang) de Selma, et avaient été décorés de la « Médaille Présidentielle de la Liberté », par Barack Obama. 

 

 

John Lewis, l’un des organisateurs de la marche sur Washington à 23 ans

« C’est avec un chagrin inconsolable et une tristesse durable que nous annonçons le décès du représentant américain John Lewis », a déclaré sa famille dans un communiqué. « Il était honoré et respecté en tant que conscience du Congrès américain et icône de l’histoire américaine, mais nous le connaissions comme un père et un frère aimant. Il était un champion inébranlable dans la lutte permanente pour exiger le respect de la dignité et de la valeur de chaque être humain. Il a consacré toute sa vie à l’activisme non-violent et a été un défenseur acharné de la lutte pour une justice égale en Amérique. Il nous manquera beaucoup ».

John Lewis qui a éffectué 17 mandats au Congrès est décédé vendredi 17 juillet à l’âge de 80 ans d’un cancer du pancréas de stade 4.

Lewis a contribué à galvaniser certains des plus importants mouvements pour l’égalité raciale, protesté aux côtés de Martin Luther King et a bravé la violence d’État lors du « Bloody Sunday », la marche pour le droit de vote de 1965, de Selma à Montgomery. Il était le dernier orateur survivant de la Marche sur Washington de 1963, qu’il a aidé à organiser, et où Martin Luther King a prononcé son discours historique « I Have A Dream ».

Lewis, né le 21 février 1940, l’un des dix enfants de la famille, était surnommé le « Preacher », après avoir baptisé et soigné les poulets de la ferme de ses parents. L’histoire est immortalisée dans un livre pour enfants, « Preaching to the Chickens : L’histoire du jeune John Lewis », de Jabari Asim.

Selon le New York Times, il a été arrêté 40 fois entre 1960 et 1966, et a passé 31 jours dans le tristement célèbre pénitencier de Parchman, dans le Mississippi.

En réponse aux protestations nationales contre l’assassinat de George Floyd par la police, il déclarait à CBS News : « Vous ne pouvez pas arrêter l’appel de l’histoire. Vous pouvez utiliser des soldats, des tuyaux d’incendie et de l’eau, mais cela ne peut être freiné. Il ne peut y avoir de retour en arrière. Nous sommes allés trop loin et avons fait trop de progrès pour nous arrêter maintenant et revenir en arrière ».

 

 

Révérend C.T. Vivian

Le révérend C.T. Vivian, une icône clé des droits civils et l’un des lieutenants les plus influents du Dr Martin Luther King, Jr., est décédé aux petites heures du matin du 17 juillet 2020, à l’âge de 95 ans,  de causes naturelles.

Ministre baptiste, Vivian était connu pour sa foi inébranlable dans la non-violence, malgré la violence qu’il a subie en dirigeant des manifestants pacifiques à travers des foules de Blancs.

C’est au cours de l’un de ces affrontements, le 16 février 1965, que Vivian a marqué le mouvement des droits civils, comme le rapporte l’Atlanta Journal-Constitution.
Alors que Vivian et d’autres militants se trouvaient devant le tribunal du comté de Dallas à Selma, en Alabama, pour essayer d’aider les électeurs noirs à s’inscrire (pour le vote), le célèbre shérif ségrégationniste Jim Clark a frappé Vivian, qui insistait sur l’importance du droit de vote, et l’a fait tomber à terre.

 

« Même renversé, je me suis relevé. J’avais tenu tête aux pouvoirs en place et je l’ai fait sans violence ».

Face à cette violence, qui a nécessité 11 points de suture dans la bouche (avant d’être transféré en prison), Vivian s’est simplement relevé et a continué à protester pour le droit de vote.

« Je me suis mis à genoux et j’ai dit « Merci, Seigneur », non pas parce que j’étais vivant, mais parce que j’avais fait ce que je devais faire, et je l’avais bien fait », a-t-il déclaré au Journal-Constitution dans une interview en 2013, en se souvenant de l’incident. « Même renversé, je me suis relevé. J’avais tenu tête aux pouvoirs en place et je l’ai fait sans violence ».

Fils unique, Vivian né le 30 juillet 1924 à Boonville, Missouri, a rejoint sa première manifestation en 1947, rapporte le Times. En 1952, il épouse Octavia Geans – décédée en 2011 -, auteure de Coretta, la première biographie de Coretta Scott King.

En 2013, Vivian a été également honoré à la Maison Blanche, de la plus haute distinction civile, la Médaille Présidentielle de la Liberté, de la part du Président Barack Obama.

Source : Essence

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