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Il y a 25 ans, #LaHaine dénonçait les brutalités policières

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Par Lise-Marie Ranner-Luxin

 

Le film « La Haine » de Mathieu Kassovitz sorti en 1995, vient de fêter son 25 ème anniversaire. A l’époque, le film par son analyse et son anticipation, dénonçait déjà les violences policières envers les jeunes de banlieues. Il est surtout inspiré de l’affaire Makomé M’Bowolé, tué à bout portant d’une balle dans la tête, par l’inspecteur Pascal Compain, en 1993.

 

Ce jeune homme de 17 ans qui avait trouvé la mort après avoir été arrêté avec deux de ses amis, parce qu’il avait sur lui plusieurs cartouches de cigarettes. Sur son compte Instagram le réalisateur fait le parallèle avec George Floyd et Adama Traoré.

 

« Les brutalités policières, toujours d’actualité »

Dans l’affaire Makomé M’Bowolé que reprend Mathieu Kassovitz dans son film, l’interrogatoire du jeune homme ne progressant pas, l’inspecteur Compain, en charge de l’affaire, avait voulu « lui faire peur » en pointant sur sa tempe un pistolet chargé. Makomé M’Bowolé est décédé d’une balle dans la tête quelques instants plus tard. « Je ne peux pas parler du film sans parler de ce qu’il se passe aujourd’hui, pas seulement aux États-Unis, mais partout dans le monde, à savoir que les brutalités policières sont toujours d’actualité », a déclaré Mathieu Kassovitz dans une vidéo partagée sur son compte Instagram. « On se demande qui est responsable… Les seuls responsables sont les politiques. Nous acceptons que les policiers fassent des erreurs mais nous demandons la justice, et les politiques ne la rendent pas ».

 

Vincent Cassel et Hubert Koundé, acteur de "La Haine" de Mathieu Kassovitz

Vincent Cassel et Hubert Koundé

 

Sur la mort d’Adama Traoré

En évoquant ensuite la mort d’Adama Traoré en 2016, à l’arrière d’un fourgon policier : « ça fait quatre ans qu’on attend que justice soit faite et qu’on nous explique qu’Adama avait des problèmes cardiaques comme si le fait de lui avoir enfoncé la cage thoracique n’était pas responsable de sa mort », dit-t-il, alors qu’une nouvelle expertise médicale publiée il y a deux jours exonère de nouveau les trois gendarmes présents ce jour-là. « Ça fait 25 ans qu’on survit. Et on va continuer », conclut Mathieu Kassovitz.

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