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Viola Davis : « Hollywood est un vaste désert pour les femmes noires de plus de 50 ans »

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Pendant le Festival de Cannes, Viola Davis, actuellement à l’affiche de « Air », le film sur le deal entre Nike et Michael Jordan dont elle joue d’ailleurs la mère, a reproché à l’industrie du cinéma de faire peu de place à la femme noire quinquagénaire.

L’actrice se plaint que l’industrie cantonne les femmes de 50 ans dans un rôle principalement de mère : « Je joue beaucoup de mamans. Tout le monde veut que je joue sa mère. J’ai des gens qui m’embrassent dans la rue et qui m’appellent maman », a déclaré Viola Davis lors du Festival de Cannes dans une interview au site People. « Quand il s’agit de femmes noires de plus de 50 ans, c’est là que [le manque de rôles intéressants] est problématique », dit-elle.

Pourtant, Viola Davis est l’une des actrices noires la plus bankable de l’industrie. Si une telle stature exprime autant de frustrations, c’est que le problème mérite le détour. Son dernier rôle dans lequel elle incarne Deloris, la mère de Michael Jordan dans Air est symptomatique du phénomène. Mais reconnaît-elle, « Ben Affleck – qui a écrit et joué dans Air aux côtés de son ami Matt Damon – a judicieusement conçu le personnage de Deloris Jordan comme étant une clé indéniable du succès de son fils. Il a renversé le rôle pour que ce soit elle qui ait négocié l’accord que nous connaissons aujourd’hui. Et ça m’a intriguée. J’aime les surprises. »

« Les femmes noires ont constamment l’impression de « bousculer » pour prouver leur valeur. Je ne bouscule plus. Et cela n’a rien à voir avec mon âge et depuis combien de temps je suis dans l’entreprise. C’est une prise de conscience. C’est une reconnaissance de ses capacités. La valeur n’est pas à négocier. Je suis née digne »
En effet, Michael Jordan est devenu milliardaire en 2014, notamment grâce aussi à ce contrat de cinq ans d’une valeur de 2,5 millions de dollars signé en 1984.
Quant à la présence des femmes noires au cinéma,  Viola Davis remarque que « Les femmes noires ont constamment l’impression de « bousculer » pour prouver leur valeur. Je ne bouscule plus », a-t-elle avoué à People. « Et cela n’a rien à voir avec mon âge et depuis combien de temps je suis dans l’industrie. C’est une prise de conscience. C’est une reconnaissance de ses capacités. La valeur n’est pas à négocier. Je suis née digne« .
Malgré tout, elle lève un coin d’espoir :  « Les femmes ne mendient plus pour une place à table, elles créent la leur. » Elle prend pour exemple la nouvelle génération et certaines valeurs noires qui s’imposent par elles-mêmes. Soit par des créations originales, soit en étant au devant des projets. « Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Kerry Washington, Issa Rae… Halle Berry, Keke Palmer, nous pouvons continuer encore et encore – même Marsai Martin, qui a quoi, 18 ans ? Elle s’autonomisent en comprenant qu’elles sont le changement qu’ils veulent voir. »

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