Tina Turner évoque sa retraite, le bouddhisme et comment elle a changé sa vie dans ses mémoires
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La rédaction
Dans une interview accordée à Variety et à l’occasion de la sortie d’un nouvel épisode de ses mémoires, « Happiness Becomes You : A Guide to Changing Your Life for Good » (« Le bonheur : un guide pour changer votre vie pour de bon »), Tina Turner explore la spiritualité et sa pratique bouddhiste et raconte comment elles l’ont aidée à surmonter la perte, la négativité et la violence conjugale.
La pandémie, une période difficile
Tina Turner avoue que la période n’a pas été facile surtout à son âge, mais reconnait que comparé à d’autres, elle est une privilégiée. Elle déclare : « Je sais, de par ma propre vie, qu’en traversant l’adversité, on peut avoir l’impression d’être coincé dans un hiver sans fin, et que le printemps peut ne jamais venir. Mais je sais aussi que lorsque nous choisissons l’espoir plutôt que le désespoir, nous pouvons trouver la paix, peu importe ce qui se passe autour de nous. Tout comme le printemps est inévitable, je crois que la fin de cette pandémie l’est aussi ».
Aucun regret avec la scène
L’année dernière, la comédie musicale « Tina » jouée à Broadway avait été saluée par la critique, et Tina Turner avoue qu’elle a aimé voir sa vie se dérouler au théâtre et que l’actrice qui l’a interprétée et qui a été nominée aux Tony, a fait de l’excellent travail. Mais en ce qui la concerne, elle ne veut surtout pas retourner sur scène et savoure sa retraite qu’elle ne changerait pour rien au monde. Elle confie également qu’elle a beaucoup aimé la reprise de Kygo de sa chanson « What’s Love Got to Do with It ».
« Quand j’étais jeune, il y avait souvent des voix négatives dans ma tête… Non seulement c’était effrayant, mais cela m’a conduite à tenter de m’ôter la vie… »
Sur sa relation avec Ike Turner
Tina Turner confie à Variety qu’elle est très heureuse que sa relation avec son ex-mari ait permis à d’autres personnes de se sortir d’une relation toxique et ajoute que ce sont surtout ses amis Ana et Wayne Shorter chez qui elle s’était refugiée, qui l’ont aidée à passer ce cap difficile. « Ils m’ont suggéré de me créer une déclaration de mission, comme guide pour m’aider à déterminer exactement ce que je voulais et où je voulais aller dans ma nouvelle vie indépendante. C’était un conseil très utile ».
La chanteuse raconte également comment le bouddhisme l’a aidée tout au long de ces années et insiste sur l’importance de ne pas stigmatiser la maladie mentale. Elle parle même de voix négatives qu’elle a dû affrontées et qui l’ont presque poussé au suicide. En voici un extrait : « Quand j’étais jeune, il y avait souvent des voix négatives dans ma tête, des échos des traumatismes de mon enfance, qui provoquaient un doute de soi et qui faisaient chuter mon sentiment de valeur personnelle. Cela m’a maintenue longtemps prisonnière de circonstances malsaines. Non seulement c’était effrayant, mais cela m’a conduite à tenter de m’ôter la vie. Mais plus tard, en apprenant les principes bouddhistes et en les adoptant, j’ai pu reprendre le pouvoir sur cette négativité et à défendre ma vie. Finalement, j’ai fait taire cette négativité pour de bon ».