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#Sénégal. Le chanteur Balla Sidibé d’Orchestra Baobab est décédé

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La Rédaction

Le chanteur sénégalais Balla Sidibé, membre fondateur et pilier de la légendaire formation Orchestra Baobab, est décédé le 29 juillet 2020 près de Dakar, a annoncé l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS). Pionnier de l’afro-salsa, une fusion des musiques sénégalaises et cubaines, avait cofondé, dans les années 1970, la formation qui avait renoué avec le succès international au début des années 2000.

Le Baobab ne s’est pas réveillé

Balla Sidibé « ne s’est pas réveillé ce (mercredi) matin après une journée de répétition bien remplie avec ses camarades musiciens », c’est en ces termes que l’AMS a annoncé la triste nouvelle dans un communiqué, disant perdre « un papa, un sage et un ami ». Le décès est survenu à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, à la suite « d’une courte maladie » non précisée, selon la presse locale.

« Balla est venu de la verte Casamance pour chanter les chansons mandingues en afro salsa »

La veille de son décès, il était encore en répétitions. Balla Sidibé était à la fois chanteur, batteur, timbalier, compositeur et arrangeur. Jusqu’à la veille de son décès, Balla Sidibé était en répétition avec le reste du groupe Orchestra Baobab. René Sowatche, guitariste, est encore sous le choc. « Il était le doyen, le premier conseiller. La discipline, c’était vraiment lui ! Ça nous a surpris parce qu’on espérait vraiment faire la tournée des 50 ans de l’Orchestra Baobab et la faire avec lui… » dit-il encore sous le coup de l’émotion.

Pionnier de l’afro-salsa

Balla Sidibé, était connu au-delà des frontières sénégalaises. Avec l’Orchestra Baobab, il a été le premier à introduire le folklore sénégalais dans la musique afro-cubaine. Un style qui leur a valu un grand succès et des tournées internationales, explique Daniel Gomes président de l’Association des métiers de la musique au Sénégal. « Ça reste vraiment une référence ! Il parlait toujours de la défense de notre musique et de notre culture dans la musique hétéroclite de Baobab mais ça explique pourquoi ça plait à toutes les oreilles ».
Le style de cette formation se caractérise par un mélange de rythmes latino, de sonorités africaines et d’influences soul et jazz. Du temps de sa splendeur, elle était animée par de grands musiciens comme Ndiouga Dieng, Issa Sissoko, Thione Seckn, Rudy Gomis ou Attisso Barthélémy.


« Un baobab ne meurt jamais »

Le groupe tirait son nom du club où, à ses débuts, il faisait danser un public d’élite, dans un endroit huppé de la capitale sénégalaise, le Club Baobab. Une appellation symbole de longévité, selon ses musiciens. « Un baobab ne meurt jamais. Même quand il tombe, ses racines le font revivre », affirmait Balla Sidibé au Monde en 2017 à l’occasion d’une tournée européenne de la formation.
« Balla Sidibé était le doyen de l’orchestre. Franchement, on a perdu un monument doublé d’un musicien hors pair, car il était chanteur et timbaliste (percussionniste) en même temps », a expliqué Thierno Kouyaté, l’administrateur du groupe, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS).

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