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La terre promise selon Obama

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Par Lise-Marie Ranner-Luxin

 

Pour l’écriture de leurs mémoires, #Barack et #MichelleObama ont empoché la somme colossale de 65 millions de dollars. Ce premier tome de 768 pages des Mémoires de Barack Obama titré Une terre promise, sort le 17 novembre.  Le 44ème président dresse le bilan, de son premier mandat entre 2008 et 2012, raconte un certain nombre d’anecdotes, mais revient aussi sur la fondamentale question noire.

 

Obama, un écrivain confirmé

Pour l’écriture de leurs mémoires, Barack et Michelle Obama ont empoché la somme colossale de 65 millions de dollars. Mais grâce à son premier livre, Les Rêves de mon père paru en 1995 et L’Audace d’espérer en 2006, l’ancien locataire de la Maison Blanche, avait déjà récolté une petite fortune, et sa plume était déjà saluée autant que sa présidence. « Barack Obama est un excellent écrivain » déclare la romancière d’origine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, qui a eu l’exclusivité pour le New York Times, des extraits de A Promised Land.

 

Nicola Sarkozy : « Un petit coq qui bombe le torse. »

Poutine ? « Un chef de guerre de Chicago, dur mais intelligent »

 

Son bilan à la Maison-Blanche

Dans ses Mémoires, Barack Obama dresse un bilan, plus ou moins nuancé, de son mandat, qui va de son accession à la Maison-Blanche à sa présidence, jusqu’à l’assassinat de Ben Laden en 2011. Il admet en toute honnêteté que son image publique était trop glorifiée et se demande s’il était vraiment légitime pour recevoir le Prix Nobel de la paix en 2009. Selon le New York Times, Barack Obama fait le portrait parfois très drôle de ses homologues. Par exemple, Nicola Sarkozy le président français jusqu’en 2012, qu’il décrit comme « un petit coq qui bombe le torse. » Mais aussi Vladimir Poutine lui fait penser aux « chefs de quartiers à Chicago », durs mais intelligents. Pas sûr que les deux présidents apprécient la comparaison surtout Nicolas Sarkozy à qui la maison d’édition française Fayard n’oubliera pas d’envoyer un exemplaire. Des moyens pharaoniques ont été mis en place pour la promotion de Une terre promise. En Europe, c’est effectivement Fayard, qui a acheté les droits, comme ceux de Becoming, Devenir les mémoires de Michelle Obama.

 


Lire aussi : L’ère Obama : Président de tous, sauf des Noirs

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Sur la question noire

Dans un article que notre rédaction avait déjà consacré au bilan de Barack Obama, nous avions déjà abordé la polémique sur l’arrestation de Henry Louis Gates, ce professeur de Harvard injustement arrêté. Cette histoire est celle qui résume le mieux la position de l’ancien président sur la question noire. Un président qui ne veut pas faire de vague. Obama se justifie dans ses mémoires et tente une explication sur la manière dont il avait choisi de régler cette affaire à l’époque. Pour rappel, le 16 juillet 2009, Henry Louis Gates, le plus éminent spécialiste de l’histoire afro-américaine de Harvard, rentre d’un voyage en Chine chez lui à Cambridge dans le Massachusetts. La porte de son logement est bloquée. Il tente de la forcer avec l’aide de son chauffeur de taxi. Un voisin signale un cambriolage, le Sgt. James Crowley du département de police arrive et lui demande de sortir, ce que le professeur refuse disant qu’il est chez lui. Le policier arrête et inculpe le professeur Gates pour troubles à l’ordre public. Pour une grande partie de l’Amérique blanche, l’arrestation de Gates, qui s’était montré irrespectueux à l’égard des forces de l’ordre, était entièrement légitime. Pour les Noirs, ce n’était qu’un énième exemple des humiliations et des arrestations avec violence, que leur faisait subir la police.

« Plus que quiconque, j’ai écrit mon livre pour les jeunes – comme une invitation à refaire le monde, et à faire naître, par un travail acharné, de la détermination, et une grande dose d’imagination, une Amérique qui s’aligne enfin sur tout ce qu’il y a de meilleur en nous. »

 

Une chose est certaine, et l’actualité nous l’a prouvé à maintes reprises, s’il avait été blanc, jamais un professeur de Harvard, renommé et fortuné, âgé de 58 ans qui mesure 1,70 mètre, et 65 kilos et qui marche avec une canne à cause d’un handicap à la jambe, n’aurait été menotté et emmené au poste au prétexte qu’il s’était montré injurieux envers un policier qui l’avait sommé de lui présenter ses papiers sur le seuil de sa propre maison. Barack Obama avait choisi de proposer aux deux hommes de se réconcilier autour d’une bière.

Rappelons que c’est aussi sous la présidence d’Obama que les tensions raciales se sont ravivées avec la pléthore de meurtres de Noirs par des policiers blancs qui donneront naissance au mouvement Black Lives Matters.

 

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