Kanye West, candidat à l’élection présidentielle américaine, se réfère au #Wakanda
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Par Lise-Marie Ranner-Luxin
« Je suis candidat à la présidence des Etats-Unis ! #2020VISION ». C’est ce qu’a annoncé sur Twitter, samedi 4 juillet, Kanye West. Et ce n’est, semble-t-il, pas une farce vu l’interview publiée mercredi dans le magazine économique Forbes, dans laquelle Kanye West assure n’avoir jamais voté de sa vie et s’être inscrit pour la première fois sur les listes électorales le lundi 6 juillet. Il se base sur le royaume du Wakanda, de « Black Panther », pour fonder sa présidence.
Wakanda pour modèle
Au Wakanda, l’organisation socio-politique et religieuse est structurée en tribus sous l’autorité d’un roi. « Beaucoup d’Africains n’aiment pas le film et la représentation d’eux développée au Wakanda », selon Kanye West. « Mais je vais utiliser le cadre du Wakanda parce que c’est la meilleure explication de ce que va ressentir notre groupe à la Maison Blanche ».
16 hectares et une mule
Concernant le racisme, il entend « passer sur le débat » et « donner du pouvoir au peuple » en honorant la promesse faite aux esclaves afro-américains libérés après la guerre de Sécession de leur octroyer à chacun 16 hectares et une mule (40 acres and a mule, c’est aussi le nom de la société de production de Spike Lee). « Donnons de la terre, c’est le plan ». Quant aux brutalités policières, il veut y mettre fin mais sans rentrer dans les détails.
« J’enlève ma casquette rouge »
Kanye West a sorti récemment un nouveau morceau à forte connotation biblique, « Wash Us In the Blood », accompagné d’un clip reprenant des images des récentes manifestations anti-racistes qui ont secoué les Etats-Unis.
Il ajoute dans l’interview : « Trump est le premier président depuis longtemps à permettre à Dieu de continuer à participer au débat ». Il a « perdu confiance » en lui en raison de sa gestion de la révolte contre le racisme et les brutalités policières : « J’enlève ma casquette rouge », celle aux couleurs du slogan Make America Great Again qu’il ne quittait plus depuis son entretien dans le bureau ovale avec l’actuel président. Il ajoute : « Je ne dis pas que Trump est un obstacle sur mon chemin, il est peut-être un élément de mon chemin »