#Hommage. Bob Marley, la légende immortelle du Reggae
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Par Lise-Marie Ranner-Luxin
Bob Marley nous a quittés le 11 mai 1981, emporté à l’âge de 36 ans par un cancer. De son vrai nom Robert Nesta Marley, il reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus vénéré du Reggae.
Symbole mondial de la culture et de l’identité jamaïcaine ainsi que du mouvement rastafari, il a plaidé à travers ses textes pour la paix, l’amour, le panafricanisme et le tiers monde. Ses citations sont parmi les plus connues du monde, nous vous livrons les plus marquantes en accord avec sa philosophie, sa vie.
« Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme car la sagesse vaut mieux que l’or et l’argent »
Dans les années 70 et 80, l’œuvre de Bob Marley est puissante. Mais avant de connaitre cette décennie de succès, Bob Marley connaîtra de nombreux échecs et de remises en question. En 1963, il fonde « The Wailers » avec Bunny Wailler et un certain, Peter Tosh. Avec eux, il réalise plusieurs tubes dont Simmer down numéro 1 en Jamaïque. Mais le groupe se sépare, et en 1966, Bob Marley crée son propre label, sur lequel il sort plusieurs titres dont Bend Down Low, en collaboration avec Johnny Nash qui le conduit en 1971 en Suède, puis en Angleterre et lui permet d’enregistrer Reggae on Broadway en 1972. La renommée viendra avec la signature du contrat avec Island Records, qui donne naissance aux albums Catch A Fire et Burnin tous deux sortis en 1973, et quand en 1974, Eric Clapton reprend son titre I shot the sheriff, et surtout, quand il enregistre No Woman No Cry qui sort en 1975 sur l’album Live ! enregistré à Londres. La carrière internationale de Bob Marley est définitivement lancée en 1976 avec Rastaman vibration.
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« Tu ne sais pas à quel point tu es fort jusqu’au jour où être fort devient la seule option »
Très engagé politiquement et dans sa culture rastafari, Bob Marley devient un emblème national et un prophète, ce qui n’est pas du goût de ses adversaires. Il est victime avec son groupe d’une fusillade à Kingston en 1976. Blessé par plusieurs balles, il arrive à monter sur scène deux jours plus tard, et choisi de s’exiler à Londres en 1977 où il enregistre l’album Exodus. Mais la plus mauvaise nouvelle pour Bob Marley sera le diagnostic de son mélanome, et l’amputation qui lui est proposée. Bob Marley refuse et choisit de continuer la musique et même de jouer au football. Il disait d’ailleurs : « Combats le diable avec cette chose que l’on appelle l’amour ». S’ensuivent alors les albums Kaya, Babylon By Bus et Survival, et de nombreux concerts à travers le monde. En 1980, son cancer s’est généralisé, mais Bob Marley continue la scène sans rien dire…
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« Le jour où tu arrêteras de courir, c’est le jour où tu gagneras la course »
1980, c’est le fameux concert du Bourget ! Le 3 juillet 1980, le Messie du reggae rassemble 50 000 personnes aux portes de Paris. C’est le début de l’été et il fait un temps de chien. Mais rien, ce 3 juillet, ne peut décourager les fans de Bob Marley de braver les intempéries pour se rendre au Bourget. On allait voir Bob, le messie, le pape, tous ensemble, pour ce qui allait être le plus grand concert jamais donné en France. Et quand Rita se met à entonner les premières chansons, les nuages s’éloignent comme par magie et Bob Marley apparaît sous un coucher de soleil, sous les cris de la foule pour un concert mythique. En septembre, il se fait hospitaliser…
« Pourquoi prendre la vie au sérieux puisque de toute façon, on n’en sortira pas vivant » ?
Bob Marley décède le 11 mai 1981 durant son sommeil à l’hôpital de Miami, et sera enterré chez lui à St Ann en Jamaïque le 21 mai, après des funérailles nationales. Bob Marley devenu une légende, deviendra encore plus célèbre mort que vivant, et aura vendu plus de 200 millions d’albums, et permis à la musique jamaïcaine de s’exporter à travers le monde.
« Ne vis pas pour que ta présence se remarque, mais pour que ton absence se ressente »
Certains de ses enfants tenterons de reprendre le flambeau, mais aucun n’a égalé la carrière du père ni aucun artiste reggae à ce jour. C’est le cas de Lauryn Hill et Ziggy Marley qui ont repris Redemption song. Bob Marley a été intronisé au panthéon de la musique, le Rock and Roll Hall of Fame en 1994. L’album Exodus a été nommé meilleur album du siècle par le Time Magazine et son single One Love, chanson du millénaire par la BBC. Nombreux sont les artistes à reprendre les tubes de Bob Marley, comme Tiken Jah Fakoly, Rihanna. On se souvient de Serge Gainsbourg avec Aux armes et cætera enregistrée en Jamaïque qui avait fait appel à ses choristes, les « I Threes ». Avec cette période de pandémie et de confinement, sa citation la plus parlante serait dans doute : « La musique peut rendre les hommes libres ». A méditer…