Black Panthers de Agnès Varda
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Par Lise-Marie Ranner-Luxin
Agnès Varda, réalisatrice pionnière de la Nouvelle Vague, et l’une des rares femmes à figurer dans le cinéma des années 1960. Elle est morte le 29 mars 2019. Un premier anniversaire, qui nous permet de lui rendre hommage et de (re)découvrir son documentaire Black Panthers sorti en 1968. Merci Agnès !
« Black is beautiful. Noir c’est noir, et l’Histoire ondule de mouvements en mouvements. 1968. En France, depuis le mois de mai, les revendications et les espoirs s’expriment violemment. Aux États-Unis, la communauté noire s’active autour du procès d’un leader des Black Panthers. Ce parti, ce mouvement, veut agir et établir des théories et des pratiques : Mind and Body Theory. Pascal Thomas obtient qu’on filme un entretien dans la prison de Huey Newton. Moi je viens de Los Angeles dès qu’il y a une manifestation, un meeting ou une marche. Je dis « French Television », je souris et je circule librement parmi les grands Noirs qui font leur entraînement. Je filme avec une caméra 16 mm prêtée par des activistes de l’Université de Berkeley. Les leaders font leurs discours : Bobby Seale, Eldridge Cleaver… Les femmes aussi expriment leur désir d’agir, de prendre des décisions et leur fierté d’être noires. Quant aux enfants, ils dansent sur l’air de : « Il faut Libérer Huey ! Il faut Libérer Huey ! ». Je crois que ce film court témoigne d’un moment précis et court de l’Histoire tourmentée des Noirs Américains. »
Agnès Varda