Le chanteur Idir est décédé, emporté par une maladie pulmonaire à 70 ans
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Par la rédaction
L’interprète de A Vava Inouva s’est éteint à Paris samedi 2 mai. Fils de berger, Idir fut l’un des ambassadeurs de la chanson kabyle à travers la planète. En 1976, le chanteur avait enregistré son fameux titre et avait connu un succès mondial.
Ambassadeur de la chanson kabyle
Idir avait quitté l’Algérie en 1975, mais était resté une Icone dans son pays d’origine. Il voulait être géologue mais avait choisi la voix artistique. A Vava Inouva son titre le plus connu est une chanson en langue berbère diffusée dans 77 pays. Dans un tweet le président algérien Abdelmadjid Tebboune a salué la disparition du chateur : « J’ai appris avec une immense tristesse la nouvelle du décès » d’Idir, « une icône de l’art algérien », il a ajouté « Avec sa disparition, l’Algérie perd un de ses monuments ».
Un succès… de circonstance
C’est un passage en 1973 sur Radio Alger qui change le cours de sa vie. Idir remplace au pied levé la chanteuse Nouara et sa chanson en langue berbère Vava Inouva fait le tour du monde à son insu pendant qu’il fait son service militaire. « Je suis arrivé au moment où il fallait, avec les chansons qu’il fallait » disait-il quand on l’interrogeait, lui qui se destinait à une carrière de géologue.
Des duos avec des artiste de la chanson française
Après avoir disparu de la scène pendant dix ans de 1981 à 1991, Idir revient en 1999, avec l’album Identités, sur lequel il chante avec Manu Chao, Dan Ar Braz, Maxime Le Forestier, Gnawa Diffusion, Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’Orchestre national de Barbès. En 2007, il avait publié l’album La France des couleurs, en pleine campagne pour l’élection présidentielle française marquée par des débats sur l’immigration et l’identité. En 2017, Idir avait proposé à Gérard Lenorman, Francis Cabrel, Patrick Bruel ou encore Bernard Lavilliers de faire revivre l’une de leurs plus belles chansons en duo avec lui. Avec Maxime Le Forestier, il interprète Être né quelque part. Charles Aznavour fait aussi partie de l’aventure. « J’ai dit oui à la condition de chanter en kabyle » avait-il expliqué.