La cellule Edition de l’Université d’Oxford publiera le Oxford Dictionary of African American English qui reprendra des milliers de mots grâce à des soumissions publiques, des recherches et des experts de la langue vernaculaire. Dans un communiqué de presse daté de l’année dernière, l’Université d’Oxford avait annoncé la prochaine publication du dictionnaire avec des précisions sur les exemples de mots qui devraient y être inclues, parmi lesquels « boo » et « saddity ». Il y avait au début une dizaine de mots répertoriés qui, selon le New York Times, qui reprend des déclarations des représentants d’Oxford selon lesquelles il y avait déjà plus de 100 mots sélectionnés.
Selon le New York Times, les soumissions des mots par le public qui peut aussi y participer « sera affiné par des chercheurs et des éditeurs d’Oxford Languages et du Hutchins Center for African & African American Research de Harvard. De plus, les chercheurs étudieront les paroles de jazz, de blues, de hip-hop et de R&B, les articles littéraires, le Black Twitter noir, les récits d’esclaves, les écrits abolitionnistes et plus encore. Chaque entrée de mot sera également illustrée par des citations tirées d’exemples réels de la langue utilisée, dans le but de « reconnaître les contributions des écrivains, penseurs et artistes afro-américains, ainsi que des Afro-Américains ordinaires”.
Henry Louis Gates Jr., rédacteur en chef du projet et professeur d’histoire afro-américaine à Harvard, a expliqué le besoin de chaque communauté de s’exprimer. « Tout le monde a un besoin urgent de s’exprimer. Vous devez être capable de communiquer ce que vous ressentez et ce que vous pensez aux autres personnes de votre communauté linguistique… C’est pourquoi nous avons refaçonné la langue anglaise. Chaque locuteur de l’anglais américain emprunte beaucoup aux mots inventés par les Afro-Américains, qu’ils le sachent ou non.«
Henri Louis Gates, critique littéraire a mis l’accent sur la contribution des Afro-Américains à l’Anglais américain en expliquant que « de nombreux chercheurs ont tenté de créer une collection de vocabulaire noir, mais pas une qui soit soutenue par les ressources nécessaires pour entreprendre une étude systématique à grande échelle. »
Il a ajouté: « Des mots d’ origine africaine tels que goober, gumbo et okra ont survécu au passage du milieu avec nos ancêtres africains. Et les mots que nous tenons pour acquis aujourd’hui, tels que cool et crib, hokum et diss, hip, hep, bad, qui signifie « bien », et dig (comprendre) — ce ne sont qu’une infime partie des mots qui viennen de locuteurs afro-américains, des néologismes qui ont émergé de l’expérience noire dans ce pays, au cours des cent dernières années. »
Source : Vibe
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