Accrochez-vous bien, car ce que le documentaire va vous révéler, peut vous décevoir si vous êtes fan des légendes qui ont dit ou pris des positions pour le moins dérangeantes voire racistes. Mais comme dirait quelqu’un « il ne faut pas juger l’histoire avec les lunettes d’aujourd’hui », mais en même temps, la drogue n’excuse pas tout !
1976, le National Front se montre de plus en plus présent, et ses activistes ultra-nationalistes multiplient les provocations et les appels à la haine. Les tabloïds ne sont pas en reste, s’attaquant chaque jour aux immigrés, ces « envahisseurs ». Sur les palissades, des graffitis « Dehors les négros », les affiches du NF promettent de « nettoyer la racaille des rues ». Tiens déjà ?
Chaque jour, des incidents surviennent entre la police et les jeunes, à Londres et dans plusieurs cités anglaises. Au cœur des tensions, la Sus Law, cette qualification du « soupçon de délit d’intention » utilisée sans retenue par les forces de l’ordre pour contrôler et interpeller, avec ses verbalisations surréalistes : « A une date inconnue vous avez cherché avec des inconnus à voler à d’autres inconnus ». C’est parole contre parole. Et à la fin, c’est généralement l’uniforme qui gagne.
Rubika Shah
David Bowie, par exemple, l’esprit embrumé par les drogues, délire sur une Angleterre « prête à accueillir le fascisme ». Eric Clapton, qui a chanté le blues, la musique des esclaves, et repris « I shot the Sheriff » de Bob Marley, s’enflamme pour Enoch Powell un suprémaciste blanc. Rod Stewart se lâche aussi sur les immigrés qu’il faut d’urgence « renvoyer chez eux », lui qui vient de s’installer à Los Angeles. Tous regretteront plus ou moins clairement ces horreurs, mais à l’époque la liberté d’expression allait de pair avec la liberté d’insulter voir de haïr.
Dans cette ambiance de racisme décomplexé, un mouvement va naître, fédérant petit à petit la plupart des protagonistes du mouvement punk. C’est ce que raconte le documentaire de Rubika Shah, White Riot, en salles mercredi 5 août. Si certains sont déjà très engagés, tels les Clash, beaucoup se construisent à cette occasion une conscience politique. « No future » certes, mais on peut s’arranger pour éviter que le présent tourne à la tragédie.
La vague « Rock Against Racism » démarre modestement, succession de concerts dans des petites salles, appuyés par des fanzines et des expositions. Une mobilisation à bas bruit comme on dit aujourd’hui, qui va changer de braquet après les événements de l’automne 1977. Le National Front choisit la provocation en défilant dans des quartiers immigrés de Londres. Malgré l’impressionnant cordon policier, la manifestation dégénère. Les brigades anti-émeutes n’ont pas encore de LBD mais elles tapent dur. Des images violentes vont circuler et provoquer un électrochoc au sein de la jeunesse anglaise.
Lorsque les manifestants convergent vers Victoria Park, ce sont près de 100 000 personnes qui se massent devant la scène. Cut the Crap, X ray Spex, Clash, Steve Robinson, Steel Pulse, vont électriser cette journée. « Ici c’est pas Woodstock c’est le carnaval contre les nazis » hurle Red Saunders, l’organisateur. Et lorsque Jimmy Pursey, le chanteur de Sham 69 (dont une partie du public est habituellement composée de skinheads) attaque White Riot avec les Clash, on sait déjà que ce concert vient de rentrer dans l’histoire.
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