Dans ce message, les activistes indiquaient qu’ils se chargeraient de détruire la statue si elle n’était pas enlevée avant ce dimanche 26 juillet 2020. Le maire s’était ému de cette menace dans un communiqué de presse diffusé vendredi. Cette destruction programmée et annoncée, intervient deux mois après le déboulonnage de deux statues de Victor Schoelcher à Fort-de-France et à Schoelcher le 22 mai 2020, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique, et 10 jours après les incidents qui ont agité Fort-de-France, deux nuits consécutives, suite à l’arrestation et aux brutalités subies par le jeune Kéziah Nuissier.
Pour bon nombre d’historiens, le fait que la statue installée en 1859 au centre de la Savane puis déplacée par Aimé Césaire avant d’être décapitée et maculée de sang en 1991, en faisait un objet historique et mémoriel important.
Pas suffisant pour certains militants qui estiment que la statue d’une békée, issue d’une famille esclavagiste, au milieu de la principale place de l’île, pose problème. Il s’agit pour eux d’une apologie de crime contre l’humanité.
C’est donc au son du tambour que le groupe de militants s’est rassemblé Place de la Savane à Fort-de France, autour de la statue pour attaquer le socle à coup de massue. Plusieurs personnes filment la scène qui fera date. Une fois détachée du socle, la statue est tirée à l’aide de cordes vers le sol.
Les militants n’ont pas attendu longtemps pour s’attaquer à un autre symbole de l’esclavage en Martinique. En effet, quelques minutes plus tard, c’est la statue du colon Pierre Belain D’Esnambuc qui se retrouve au sol. Les activistes l’ont tiré avec des cordes jusqu’à ce qu’elle se détache du socle, et ont traîné la tête séparée de la statue du colon, dans la rue de la Liberté située à Fort-de-France, avant de la jeter dans la cour de la préfecture. Un message à l’adresse du représentant de l’Etat sur place, qui n’a pas manqué de réagir dans un communiqué.
Le préfet de la Martinique a condamné ces destructions qui sont : « l’action inadmissible d’une minorité violente. Des commissions mémorielles ont été mises en place dans plusieurs communes. Ces initiatives permettront aux conseils municipaux de prendre des décisions respectueuses des convictions et des faits historiques. L’État soutient ces initiatives car elles permettent le dialogue et s’inscrivent dans un débat démocratique. Laissons les commissions mémorielles faire leur travail » a-t-il déclaré dans un communiqué.
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