Créé en 2009 par l’organisation caritative PEN en hommage au dramaturge Harold Pinter, disparu en 2008, et dédié à la liberté d’expression, ce prix récompense chaque année un écrivain qui, comme l’avait dit Harold Pinter en recevant son prix Nobel en 2005, a su jeter « un regard inébranlable et indéfectible » sur le monde et montrer une « détermination intellectuelle farouche pour définir la véritable réalité de notre vie et de nos sociétés ».
Né en août 1952 dans la Jamaïque rurale, Linton Kwesi Johnson est arrivé en 1963 à Londres, où il a étudié la sociologie. A l’adolescence, il a rejoint le mouvement des Black Panthers au sein duquel il a aidé à organiser des ateliers de poésie, rappelle le site du PEN Pinter prize. Son premier recueil de poèmes, Voices of the Living and the Dead, a été publié en 1974 et son premier album, Dread Beat an’Blood, est sorti en 1978 chez Island. En calant sur un beat reggae sa poésie politique en créole jamaïcain, qui raconte les conditions de vie difficile de la rue à Brixton et les brutalités policières, LKJ comme on le surnomme a créé la poésie dub.
Il a publié quatre autres albums chez Island jusqu’en 1983, avant de fonder son propre label LKJ Records.
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Linton Kwesi Johnson, 67 ans, s’est montré surpris de recevoir le PEN Pinter Prize, sept ans après avoir déjà obtenu le Golden PEN Prize. « Les récompenses sont la nourriture de l’ego des artistes », a déclaré celui qui fut le premier poète noir publié dans la collection des classiques modernes des éditions Penguin.
« Il est particulièrement gratifiant de recevoir un prix qui honore la mémoire du grand dramaturge Harold Pinter, libre penseur, anti-impérialiste et champion des droits de l’homme », a-t-il ajouté, rapporte le site du PEN Pinter prize.
Selon l’une des membres du jury, Claire Armitstead, rédactrice en chef adjointe à la culture du Guardian, une fois connues les candidatures, « il nous a fallu deux secondes pour convenir que nous avions un gagnant clair et exceptionnel ».
« Linton Kwesi Johnson est un poète, une icône du reggae (…) dont l’impact culturel durant la seconde moitié du siècle dernier a été colossal et multigénérationnel », a-t-elle expliqué. « Sa férocité politique et son inlassable examen de l’histoire sont véritablement « pinteresques », tout comme l’humour dont il fait preuve en même temps ».
« Peu de gens incarnent aussi clairement le pouvoir de la poésie pour inciter au changement » a déclaré de son côté l’auteur Max Porter, autre membre du jury. « Peu de personnalités d’après-guerre ont été aussi attachées à l’expression politique dans leur œuvre » a-t-il souligné. « Il a été courageux et acharné mais malheureusement, son message est désormais plus important que jamais ».
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