Kelis accuse Beyoncé de « vol » à propos d' »Energy », extrait de l’album « Renaissance »

C’est par une série de posts Instagram que la chanteuse Kelis a accusé Queen Bey d’avoir utilisé, sans sa permission, un échantillon de son tube de 2003 « Milkshake », écrit à l’époque par le duo de producteurs incontournables The Neptunes, composé de Pharrell Williams et Chad Hugo. Le titre incriminé est « Energy » issu du dernier album Renaissance de Beyoncé, unanimement acclamé par la critique. Et pourtant, à la sortie de ce tube, Kelis n’était déjà pas créditée en tant qu’auteure-compositrice…

 

« Je viens d’entendre le disque dont tout le monde dit qu’il contient mon échantillon. Mais c’est au-delà de cette chanson à ce stade. C’était un DÉCLENCHEUR pour moi. Milkshake est à lui seul l’un des disques les plus vendus de notre génération. Je suis une créatrice, je suis une innovatrice, j’ai fait plus que laisser ma marque sur une ère de musique et de style qui entrera dans l’histoire. Mais il y a des brutes, des secrets et des gangsters dans cette industrie qui sourient et s’en sortent jusqu’à ce que quelqu’un dise que c’en est assez. Alors, je le dis aujourd’hui. Je viens chercher ce qui m’appartient et je veux des réparations. Peace », a déclaré Kelis sur son post à propos de l’échantyillonage de « Milskahe » sur « Energ »y de Beyoncé

Une accusation gratuite ?

A peine sorti, le septième album à succès de Queen Bey est déjà sous les feux des projecteurs, mais cette fois de la mauvaise manière. Cette accusation de Kelis est-elle réellement justifiée ? Les faits.

A l’origne du titre « Mishake », Kelis n’est ni auteure ni compositrice. Les crédits d’écriture sur « Milkshake », qui figurent sur l’album Tasty de Kelis, appartiennent à Pharrell Williams et Chad Hugo de The Neptunes – tous deux sont également crédités comme coauteurs sur « Energy ». Kelis n’était pas citée comme auteur-compositeur sur « Milkshake » lors de sa sortie initiale, et « Energy » ne comporte pas sa voix, rappelle the huffpost.

Et pourtant, cela n’a pas empêché Kellis de persister sur d’autres posts et d’indiquer : « Mon esprit est soufflé aussi parce que le niveau d’irrespect et d’ignorance totale des 3 parties impliquées est stupéfiant », a-t-elle écrit dans les commentaires du post. « Rien n’est jamais ce qu’il semble être, certaines personnes dans ce business n’ont pas d’âme ni d’intégrité et elles ont trompé tout le monde ». Puis dans un autre post, « J’ai dit ce que j’ai dit, parce que c’est la vérité. Vous n’avez pas à l’aimer ou à être d’accord. Les faits sont les faits. Si vous êtes un mouton, continuez à avancer, la conversation vous passera au-dessus de la tête. Je n’ai pas demandé ça, mais je n’en ai pas peur non plus. »

Kelis ne décolère pas et assène encore : « La réalité est que mon vrai problème n’est pas seulement avec Beyoncé, parce que, à la fin de la journée, elle a samplé un disque », a-t-elle. « Elle m’a copiée auparavant, elle a déjà fait ça, tout comme beaucoup d’autres artistes. C’est très bien, je ne me soucie pas de ça. »

« Le problème est que non seulement nous sommes des femmes artistes, d’accord ? Des femmes artistes noires dans une industrie [où] nous ne sommes pas si nombreuses », poursuit-elle. « Nous nous sommes rencontrées, nous nous connaissons, nous avons des amis communs. Ce n’est pas difficile. Elle peut contacter, non ? »

Dans une vidéo ultérieure, elle a ajouté : « Ce n’est pas une collaboration. Ça s’appelle du vol parce que la définition de la collaboration signifie que nous travaillons ensemble. Il n’y a pas de collaboration si vous ne vérifiez pas si tout est cool. »

De toutes ces déclarations, on retient simplement que Kelis a été vexée de n’avoir pas été contactée par Beyoncé, même si elle n’est aucunement auteure et compositrice de ce titre. Problème d’égo ?