Kanye West poursuivi en justice par le personnel de Yeezy

Le fantasque rappeur et homme d’affaires est poursuivi par ses employés qui affirment qu’il « n’aurait jamais payé un groupe d’employés de Yeezy, et qu’ils ont été soumis à des conditions illégales et à des brimades de la part des managers. »

Ye sur la sellette

Selon The Hollywood Reporter, Kanye West et Milo Yiannopoulos sont accusés d’avoir pratiqué « du travail forcé et des traitements cruels, inhumains ou dégradants » sur l’équipe chargée de créer l’application que le rappeur espérait voir concurrencer Tidal et d’autres acteurs du streaming, selon une plainte déposée le week-end du 29 juin à Los Angeles.

La plainte qui concerne Kanye West et sa société Yeezy LLC, précise que ces derniers ont embauché des développeurs qui avaient créé l’application de service de streaming YZYVSN. Les employés expliquent par ailleurs que Kanye avait l’intention d’utiliser l’application pour l’aider à éviter de payer des frais promotionnels à Tidal, Apple Music et d’autres plateformes de streaming.

En mars, huit développeurs ont commencé à travailler pour Yeezy sur le projet, mais alors qu’ils pensaient collaborer avec le rappeur, ils ont été victimes de propos racistes et dégradants de la part de West et de Yiannopoulos, son chef de cabinet et l’ancien rédacteur en chef controversé de Breitbart News.

Début avril, l’équipe s’est vu promettre un salaire de 120 000 dollars si elle « complétait l’application », quand Yeezy l’aurait acquise. Mais très vite, les membres de l’équipe ont été contraints de signer des accords de non-divulgation et menacés de licenciement et de perte de salaire s’ils refusaient de signer, selon la plainte.

Sa compagne Bianca, aussi mise en cause

De plus, Bianca Censori, la femme de Kanye, pendant qu’elle travaillait sur le projet Yeezy Porn, aurait envoyé un lien de partage de fichiers pornographiques à un groupe de personnes, dont un jeune de 14 ans qui travaillait sur le projet.

« Aucun garde-fou n’a été mis en place pour empêcher les travailleurs mineurs de YZYVSN de travailler sur Yeezy Porn, ou pour les empêcher d’être exposés et contraints de regarder de la pornographie pour effectuer leur travail« , indique la plainte.

Les employés expliquent par ailleurs que l’équipe internationale de Yeezy, qui se réunissait sur des plateformes telles que Discord, Zoom et Slack, était « régulièrement et vicieusement malmenée » à propos de « l’âge, la race, le sexe, l’orientation sexuelle et l’origine ethnique ».

Certains auraient été traités d’« esclaves », tandis qu’un autre groupe de discussion a qualifié les membres de l’équipe de « nouveaux esclaves ».