James Earl Jones, acteur de renom, est décédé

Mémorable dans le rôle du roi Jaffe Joffer d’« Un Prince à New York » d’Eddie Murphy et l’inoubliable voix menaçante de baryton de Dark Vador dans la saga « Star Wars », James Earl Jones est mort à son domicile, dans l’État de New York, le lundi 9 septembre. Il avait 93 ans

 

Lauréat d’un EGOT

James Earl Jones, ce n’était pas qu’une voix, bien que celle-ci restera à jamais gravée dans notre mémoire. C’était aussi et surtout un acteur aux multiples talents et qui a officié en maître aussi bien au théâtre, son premier amour, au cinéma et à la télévision. C’est une carrière de plusieurs dizaines de décennies, depuis son premier rôle de charpentier sur la scène du Ramsdell Theatre à Manistee, Michigan, puis acteur et régisseur de scène du même théâtre entre 1955 et 1957, James Earl Jones a écumé tous les plateaux prêtant sa haute statue imposante d’1,88 m aux grands et petits écrans et sa puissante voix à des personnages emblématiques, notamment l’affreux et terrifiant Dark Vador de la saga Star Wars depuis les débuts en 1977avec  Star Wars : Un nouvel espoir de George Lucas, qu’il reprendra pour les suites L’Empire contre-attaque (1980) et Le Retour du Jedi (1983). Il a également prêté sa voix à Mufasa dans Le Roi Lion.

Une carrière riche et diversifiée, couronnée de plusieurs récompenses dans tous les domaines. Nommé pour la première fois aux Oscars en 1971, il recevra un Oscar d’honneur en 2012. Il a remporté deux Emmy Awards en 1991, un Grammy en 1977 et trois Tony Awards, deux en compétition en 1969 et 1987 pour ses interprétations de Jack Jefferson dans The Great White Hope et de Troy Maxson dans Fences d’August Wilson. Il a également reçu un Lifetime Achievement Award des Tony Awards en 2017 pour son empreinte indélébile à Broadway Il fait désormais partie des rares acteurs détenteurs de ces récompenses qui ont fait de lui un EGOT (Emmy, Grammy, Oscar et Tonny Awards).

 


Lire aussi : James Earl Jones a révélé avoir touché 7 000 $ pour la voix de Dark Vador dans « Star Wars : Un nouvel espoir »

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Une carrière riche et diversifiée

James Earl Jones est aussi un acteur de théâtre vénéré, qui a forgé sa réputation dans les années 1960 et 1970, en s’attaquant aux grands rôles classiques dans les productions de Shakespeare in the Park : Le Conte d’hiver, Othello, Troïlus et Cressida , Coriolan , Hamlet et Le Roi Lear. Sans oublier ses rôles dans The Iceman Cometh, Of Mice and Men, The Cherry Orchard et surtout Troy Maxson dans Fences, pour lequel il a obtenu son deuxième Tony Award du meilleur acteur dans une pièce pour son rôle de père de la classe ouvrière dans Fences (1987) d’August Wilson. Porté au cinéma en 2016 par les immenses Denzel Washington (réalisateur et coproducteur) et Viola Davis, Fences est l’histoire d’un père afro-américain de la classe ouvrière qui tente d’élever sa famille dans les années 1950, tout en faisant face aux péripéties de sa vie.

James fait ses débuts au cinéma avec un petit rôle dans Docteur Folamour de Stanley Kubrick en 1964, puis en 1970 dans Le Grand Espoir Blanc, adapté de la pièce qui lui avait valu son premier Tony l’année précédente. Il jouera entre-temps un chirurgien et un chef rebelle haïtien dans The Comedians, aux côtés des légendes Richard Burton et Elizabeth Taylor.

Né le 17 janvier 1931 dans le Mississippi, James avait initialement prévu d’étudier la médecine, mais il s’est finalement orienté vers le théâtre. Bègue depuis son enfance, James raconte sa rencontre avec « un excellent professeur d’anglais [au lycée] qui croyait au langage », dans une interview accordée au Hollywood Reporter en 2009, dans lequel Il a expliqué que ce dernier avait lu un poème qu’il avait écrit et lui a dit : « C’est trop beau pour que tu l’aies écrit, alors pour prouver que tu l’as écrit, s’il te plaît, lève-toi devant la classe et récite-le de mémoire. Et je l’ai fait sans bégayer. Il s’en est donc servi comme d’un programme pour me faire parler. »

Un remède qui aura finalement réussi à lui faire cette carrière que l’on connaît.  Jones a été intronisé à l’American Theater Hall of Fame en 1985 et a reçu la National Medal of Arts en 1992, le Kennedy Center Honor en 2002, le Screen Actors Guild Life Achievement Award en 2009 et l’Honorary Academy Award en 2011.

RIP Maestro !

 

La Rédaction

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