Sindika Dokolo avait été initié à l’art par ses parents, l’homme d’affaires Augustin Dokolo et Sanu Hanne Kruse, une Danoise que ce dernier avait épousée en 1968. C’est devant Pharynx de Basquiat, vu chez un collectionneur privé que le coup de foudre a lieu. En 2003, il rachète une partie de la collection de l’Allemand Hans Bogatzke, pour en faire la première collection africaine privée d’art contemporain, qui comprend les œuvres de William Kentridge, Sue Williamson, Bernie Seale, des artistes de la Rainbow Nation en Afrique du Sud. Il rachète également le fond photographique de la Revue Noire. En 2005, il crée sa Fondation et le premier Pavillon africain à la Biennale de Venise en 2007, « Check-list Luanda Pop », où il expose une vingtaine d’artistes dont Santu Mofokeng, Basquiat, Mounir Fatmi, Yinka Shonibare, Miquel Barcelo, Bili Bidjocka et Andy Warhol sous le titre : « You Love Me, You Love Me Not.
« Nous, Africains, allons intégrer le monde de l’art sans baisser notre pantalon ».
Dans une interview accordée au Monde Afrique en 2015, il disait : « Nous, Africains, allons intégrer le monde de l’art sans baisser notre pantalon ». Sindika Dokolo était devenu au fil du temps l’un des grands militants pour le rapatriement des œuvres et objets d’art africains spoliés par les grands musées européens et américains. Cette chasse aux objets volés devenue une quête lui avait permis de restituer une vingtaine d’œuvres au musée de Dundo au nord de l’Angola. Dans une interview toujours au Monde Afrique en 2005, il mettait en garde : « Il faudra rendre les œuvres volées à l’Angola ou affronter mes avocats ».
« Je préfère que la richesse du continent revienne à un Noir corrompu plutôt qu’à un Blanc néo-colonialiste ».
Sindika Dokolo avait lancé le mouvement citoyen Les Congolais debout contre un troisième mandat de Joseph Kabila, mais ne pouvait pas retourner dans son pays d’origine, condamné par la justice dans une affaire immobilière. Quand on l’interrogeait sur sa fortune et ses affaires, il répondait : « Je n’accepte pas que nous, les Africains riches, devions nous excuser ou nous justifier ». Avec son épouse, la fille de l’ancien président de l’Angola, il était accusé par la justice et le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) d’avoir pillé les caisses de l’Angola pour nourrir leurs affaires privées, ainsi que des malversations évaluées par la justice angolaise à cinq milliards de dollars. Sindika Dokolo répondait : « Je préfère que la richesse du continent revienne à un Noir corrompu plutôt qu’à un Blanc néocolonialiste ».
Plusieurs personnalités lui rendent hommage sur les réseaux sociaux, saluant son combat pour la restauration des œuvres africaines ainsi que son implication pour « l’instauration d’un État de droit » en RDC.
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